
France 2008 - Immigration #4
Mardi 27 avril 2010 – 25eme Cercle de Silence
Pour que la France redevienne le pays des Droits de l’Homme…Nous vous proposons de nous retrouver autour de la Dalle des Droits de l’Homme, place de la République à Lille, le dernier mardi de chaque mois, pour former le Cercle de Silence,de 18h30 à 19h30.Car :Nous refusons que chaque jour, des personnes sans papiers soient arrêtées, mises en centres de rétention, expulsées. Nous refusons que soient appliquées en notre nom, des décisions politiques qui broient des familles, des couples, des individus. Nous refusons que des hommes, des femmes, des enfants, subissent des traitements inhumains et dégradants.
Le Cercle de Silence de Lille, à l’initiative du Groupe de Réflexion Inter-religieux pour l’Aide aux Migrants (GRIAM), est composé de citoyen(ne)s et de membres engagés individuellement au sein de diverses associations, mouvements… les nouveaux signataires de cette action seront les bienvenus.
Réforme du droit des migrant(e)s : Une attaque sans précédent
Uni(e)s contre une immigration jetable
Nous refusons le projet de loi CESEDA que prépare le gouvernement sur l’immigration
La nouvelle réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) conduit à une négation radicale des droits fondamentaux de la personne. Elle restreint encore plus radicalement le droit au séjour pour les familles, les conjoints, les enfants, de toutes celles et ceux qui construisent leur vie en France. Elle entérine la quasi-disparition de cet outil d’« intégration » qu’était la carte de résident. Elle s’attaque au séjour des malades étrangers.
Si ce projet est adopté, il ne fera pas bon s’aimer entre Français e s et étranger e s, vouloir vivre avec sa famille ou avoir des enfants. Pour ceux-là, la multiplication sans fin des conditions rendra l’espoir de la régularisation bien vain.
Le projet s’inscrit délibérément dans une perspective utilitariste. Le gouvernement affiche sa volonté d’aller piller les capacités et talents dans le monde. Ne sera « acceptable » que l’étranger perçu comme rentable pour l’économie française. Quant aux autres, ni leur situation personnelle, ni leur situation familiale ne leur conféreront désormais des droits, au point que les régularisations deviendront quasiment impossibles. Ce projet crée une nouvelle catégorie de travailleurs étrangers dont la durée du séjour est limitée au bon vouloir de leur patron. De plus, la suppression du droit à la délivrance d’un titre de séjour, pour les étrangers présents depuis au moins dix ans en France, les condamne à l’irrégularité perpétuelle. Le projet sélectionnera également beaucoup plus l’entrée des étudiants étrangers.
Quant aux étrangers en situation régulière, le droit de vivre en famille devient un exploit : le gouvernement prévoit de durcir les conditions du regroupement familial (ressources, logement, avis du maire sur l’« intégration » de la famille). Il jette la suspicion sur les pères étrangers d’enfants français, qui devront justifier de leur paternité.
A lire le nouveau projet gouvernemental sur l’immigration, pour espérer obtenir et conserver leur titre de séjour les étrangers devront cumulativement être « bien intégrés », bien vus par le maire de leur commune, en bonne entente avec leur conjoint, appréciés par leur patron, disposant d’un bon salaire et d’un grand logement.
Sachant qu’une réforme du droit d’asile devrait largement réduire les conditions d’octroi du statut de réfugié, c’est l’ensemble des droits des étrangers qui est en danger. Il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de réagir. En stigmatisant les étrangers, le gouvernement tente de nous opposer les uns aux autres et il brade les libertés fondamentales.
Prochaines dates des Cercles du Silence (toujours le dernier mardi du mois) Mardi : 26 mai
LES ALERTES
PEDRO est arrivé en France en avril 2009. Il fuyait l’Angola où sa famille était menacée, où il allait devenir un enfant-soldat. Pris en charge par le Conseil général et l’ASE, il est scolarisé au lycée Jean Monnet avenue de Dunkerque à Lille . Il a reçu le 8 février 2010 un refus de titre de séjour et une OQTF. Pedro est en danger.
Une famille sri-lankaise déboutée du droit d’asile. Des enfants scolarisés à Wattignies école Bracke Desrousseaux.
A la menace d’expulsion, s’ajoutent le problème du logement et de la rupture de la scolarisation d’enfants qui sont parfaitement intégrés.
Une famille algérienne ayant un enfant scolarisé au collège Sévigné de Roubaix. Arrivée en France depuis l’Espagne où elle avait un permis de résidence.
Une étudiante chinoise menacée d’expulsion à Boulogne. pétition sur le site
http://www.educationsansfrontieres.org/rubrique251.html
Une famille menacée d’expulsion à Aulnoye Aymerie. pétition sur le sitehttp://www.educationsansfrontieres.org/rubrique251.html
Un enfant scolarisé au collège Boris Vian de Lille dont la mère,veuve d’un travailleur immigré, est menacée d’expulsion